À Montréal en juillet
Le 11 juillet, midi, à l’Usine C, Marché International de Cirque Contemporain.
Le 12 juillet, à 17h45 et 20h30, Place Pasteur, près de Berri-UQAM, programmation extérieure de Montréal Complètement Cirque
Le projet
« Etre ou ne pas être », plus qu’une question existentielle, le soliloque nous plonge dans la valse-hésitation de l’engagement de l’individu par rapport à soi-même et à sa société. Créé en juin à l’occasion du 400e de la mort de Shakespeare, cette performance explore les tensions et le dialogue possible entre la voix d’Hamlet modulée et manipulée par un fil de fériste et le mouvement même du corps et de la pensée cherchant une issue à l’impasse. Exploration ciblée de l’atelier de recherche en dramaturgie circassienne.
Createurs
Louis Patrick Leroux | Mise en scene, conception de l'installation sonore et textes additionels | Francois Bouvier | Fil de fériste | ||
Alison Jane Bowie | Assistante a la mise en scene et dramaturge | Adrian Martinez | Conseiller en acrobatie | ||
Joel Mason | Conception et performance sonore | David Blondeau | Stagiaire |
La production et les partenaires
Louis Patrick Leroux et Jean-Francois Bernard, producteurs
Alison Jane Bowie, direction et production
Biographies
Dr. Louis Patrick Leroux (Concordia University) Auteur, metteur en scène et chercheur, Louis Patrick Leroux est professeur agrégé aux deux départements d’anglais et d’études françaises de l’Université Concordia. Il est le directeur et le fondateur du Groupe de recherche montréalais en arts du cirque et enseigne régulièrement à l’École nationale de cirque. De 2015 à 2018, il mène à l’École, en collaboration, une recherche-création subventionnée par le FRQ-SC portant sur la Poétique du cirque contemporain (dramaturgies et grammaires d’une écriture en movement).
Il a co-dirigé Le jeu des positions. Discours du théâtre québécois avec Hervé Guay (Nota Bene, 2014) et Cirque Global: Québec’s Expanding Circus Boundaries avec Charles Batson (McGill-Queen’s University Press, 2016). Il a dirigé le numéro “North-South Circus Circulations” dans la revue américaine Québec Studies (2014) ainsi que les dossiers “Désordres et ordonnancements” (2008) et “Le Québec à Las Vegas” (2010) pour L’Annuaire théâtral Au cours des années 1990, il a fondé et dirigé à Ottawa le Théâtre la Catapulte et il a co-fondé la Nouvelle scène. Louis Patrick Leroux a été auteur en résidence au Théâtre du Nouvel-Ontario et artiste-chercheur associé à matralab à Montréal. Il est l’auteur et le metteur en scène de nombreuses pièces, dont Dialogues fantasques pour causeurs éperdus (2012), Se taire (2010), Le rêve totalitaire de dieu l’amibe (2003), La litière, Rappel et Ressusciter (1996) Le Beau Prince d’Orange (1994) et de l’installation vidéo performative Milford Haven (2012). |
Joel E. Mason (Concordia University) est un étudiant au doctorat en humanités à l’Université Concordia. Il est chercheur-créateur installé à Montréal où il créé des événements spectaculaires qui explorent le cirque, l’affect, la négritude, la « blanchitude », l’impro, la socialisation, la musique et les déploiements politiques de la voix humaine. |
Alison Jane Bowie (Concordia University) est une étudiante au doctorat en humanités à l'Université Concordia, plus précisément en théâtre québécois et la traduction. Elle a obtenu sa maîtrise en Beaux-Arts en Dramaturgie à l'Université du Massachusetts Amherst (USA) et son baccalauréat est en histoire de l'arts de l'Université Queen. Elle est actuellement Dramaturg associée pour le Spider Web Show et elle enseigne au département de théâtre à l'Université Concordia. Elle a également travaillé dans le théâtre dans les deux rôles artistiques et administratifs pendant près de dix ans. |
François Bouvier apprend très jeune le langage acrobatique. Il est formé en gymnastique dès l'âge de cinq ans. Huit années plus tard, il abandonne le sport de compétition et se tourne vers la danse classique. Pendant un an, il fréquente l'École supérieure de ballet contemporain de Montréal. Ensuite, il est formé pendant cinq ans à l'École nationale de cirque de Montréal. François obtient son DEC en 2013. Depuis, il cumule les expériences de tournées avec des cirques européens. En 2014, François fait partie de la tournée annuelle du Cirque Monti, en Suisse allemande. Il participe en 2015 au Festival mondial du Cirque de Demain à Paris, où il remporte le prix Annie Fratellini. La même année, il prend part à la tournée européenne de NoFit State Circus, intégrant le spectacle ''Bianco''. Il tourne toujours avec NoFit State Circus, transportant le spectacle ''Bianco'' de Hong Kong à Londres, en passant par New York.
En 2016, François intègre le projet de Louis Patrick Leroux; Hamlet sur le fil, en tant qu'acrobate-fil de-fériste. |
J.F. Bernard est professeur adjoint au départment de littérature anglaise au Collège Champlain. Son principal champs de recherche se situe à l’intersection des ramifications philosophiques, culturelles et sociales du théâtre de la Renaissance en Angleterre. Il s’intéresse particulièrement à la production culturelles, aux adaptations, ainsi qu’aux fictions découlant de l’oeuvre Shakespearienne au travers des ages. Son livre, Mélancolie Shakesperienne: Philosophie, Forme, et Transformer la Comédie, paraitra aux editions de l’Université d’Edinbourg a l’été 2017. Son projet de recherche actuel tente de placer en dialogue les théories portant sur la contagion, la publicité théâtrale, et la narration, afin d’explorer les impacts socio-culturels, spirituels, et identitaires du théâtre de la Renaissance. Il est coordonateur de projet pour l’évènnement “Shakespeare 400e” à la Ville de Montréal en 2016, et co-producteur, avec Louis-Patrick Leroux, du numéro « Hamlet sur Le fil de Fer ». Il n’a jamais mis, et ne mettra jamais le pied sur un fil de fer.
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Pourquoi
Louis Patrick Leroux répond à la question : « Pourquoi Hamlet? Pourquoi Shakespeare? »
Parce qu’il a croisé mon chemin au moment opportun et que je savais que Hamlet serait un compagnon de route sinon jovial, certainement de substance. Parce qu’on m’a d’abord demandé de reprendre l’installation de Milford Haven dans le cadre d’un événement soulignant les 400 ans de Shakespeare et qu’en cours de discussion, le sujet de mes recherches en cirque est survenu. Mi-figue, mi-raisin, j’ai proposé un Hamlet sur fil de fer… « Etre ou n’être pas », avancer ou reculer, imposer au pauvre danois qu’il se rende au bout de son soliloque, faute de quoi, il tomberait… Et l’idée a fait son chemin.
Pourquoi encore Shakespeare? Non pas pour le déboulonner; certainement pas pour me mesurer à lui… peut-être, sans doute, afin d’entrer en relation avec une lecture profonde et riche du monde, un monde qui derrière les apparences de changement rapide, demeure celui d’émotions, de pensées et d’impulsions anciennes, ancrées. Tel Montaigne gribouillant ses commentaires dans les marges des grands auteurs qu’il lisait, jusqu’à ce que ses gloses prennent toute la place, je ne peux résister mes propres notes, suppositions et contrefaçons.
Et il parle de la réplique : « To die, to sleep—No more »
Dormir, non, ne plus jamais dormir. Cette réplique est d’Hamlet, mais elle était également de mon personnage morose, Ludwig, celui de ma vingtaine enragée, sans que je ne m’en rende compte. Qu’est-ce que ne plus jamais dormir? Qu’est-ce que mourir au sommeil? Sans doute est-ce le refus d’une vie trop axée sur le quotidien, le confort, le désir de prendre responsabilité de vivre pleinement, même s’il faut mourir plusieurs mots symboliques, quitte à se réinventer, à prendre en main son destin.Resonance
Qu’est-ce qu’une réponse résonante?
La réponse résonante est une approche privilégiée par Louis Patrick Leroux dans ses projets du Resonance Lab. Avant qu’il y ait réponse, il y a d’abord interpellation et exploration de l’impulsion première d’une œuvre établie, cohérence, relativement fixée, mais qui demande à être lue, de près, à être lue incorrectement, à la limite, à servir de déclencheur d’un processus créateur reposant sur une série de réponses résonantes aux sources du projet, dans ce cas, Hamlet, plus précisément son soliloque indémodable et sa portée sur l’imaginaire occidental. La réponse résonante est un dialogue avec les morts, mais non pas ce qui est moribond.Qu’est-ce que le projet de recherche en dramaturgie circassienne?
Au cours de trois ans (2015-18), grâce à l’appui du Fonds de recherche du Québec : Société et culture, une équipe de chercheurs, de pédagogues, de praticiens et d’étudiants explorent, en processus de recherche-action et de recherche-création, la Poétique du cirque contemporain (dramaturgies et grammaires d’une écriture en mouvement). La recherche se déroule à l’Université Concordia et à l’École nationale de cirque de Montréal. Ce projet d’Hamlet sur le fil s’inscrit dans le cadre de cette recherche, mais en surplus des activités habituelles du programme de recherche, grâce à l’appui de partenaires additionnels.Cliquez ici pour diriger vers Resonance Lab.
Cliquez ici pour diriger vers Montréal Circus Working Group.
Cliquez ici pour diriger vers l'École nationale de cirque.
Performance
Spectacles à venir
Le 11 juillet, midi, à l’Usine C, Marché International de Cirque Contemporain.
Le 12 juillet, à 17h45 et 20h30, Place Pasteur, près de Berri-UQAM, programmation extérieure de Montréal Complètement Cirque
Performances passées
Samedi 11 juin, 13h30 et 17h, dans l’Atrium au rez-de-chaussée du 1000 de la Gauchetière.
Table ronde, Webster Library - local 322, Concordia University, le samedi 11 juin, de 14h30 à 16h, avec Louis Patrick Leroux, Alison Bowie, Jean-François Bernard, Paul Yachnin, Meredith Evans, Joyce Boro, Jennifer Drouin, Stephen Wittek, Fiona Ritchie, Jenn Long.
Vendredi 10 juin, 12h et 13h dans l’Atrium au rez-de-chaussée du 1000 de la Gauchetière.
Devis technique
Performance sur fil de fer et installation d’environnement sonore
Durée : 7-8 minutes
Fil de fer autoportant, hauteur 1.5 mètre, longueur 5.5 mètres. Espace requis pour la performance : 7 mètres par 4 mètres, minimum. Entre quatre et huit haut-parleurs, selon la configuration pour un son octophonique. Console de son. Aucun éclairage dédié.
Montage : 90 minutes. Démontage : 30 minutes.